S.S.L.A. de PAU et du BEARN

  • Plein Ecran
  • Ecran Large
  • Ecran Réduit
  • Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille
La Revue Revue n°41 - 2014
Dernière mise à jour Mercredi 08 Février 2023

Revue SSLA n°41 - 2014

Envoyer Imprimer

SSLA41_2014

Revue de Pau et du Béarn numéro 41 année 2014

 

Table des matières

- Le mot du Président, par Benoît CURSENTE, page 5
- Résumés des articles, page 9
- Les stèles funéraires discoïdales de Lacommande, par Jean-Claude LASSEGUES et Isabelle MONART, page 13
- D'Apollon au Roi-Soleil. La dysnastie Bourbon, de l'ombre à la magnificence, par Cindy PEDELABORDE, page 29
- Lettres de soldats béarnais de la Révolution et du Premier Empire (2e partie), par Jacques STAES, page 47
- Hommage au chanoine Laborde : des maisons et des hommes (2e partie), par Marc LE CHANONY, page 75
- Août 1914 : l'agenda interrompu de Pierre Journade, paysan de Vielleségure, par Jeanne-Marie LARSEN, Pierre TAUZIA et Benoît CURSENTE, page 103
- Moines de Belloc à la guerre de 1914-1918, par Marc DOUCET, page 123
- L'art sacré en Béarn dans la période de l'entre-deux-guerres : une ouverture prudente à la modernité, par Isabelle CROIZIER VARILLON, page 159
- France-Pyrénées, un quotidien au service du régime de Vichy (2e partie), par Bernard BOCQUENT, page 185
- Zoologistes béarnais, par Jean-Loup d'HONDT, page 215
- De l'oubli à la mémoire : Bertrand d'Astorg (Pau 1913-Paris 1988), par Ricardo SAEZ, page 233
Mélanges
- Après la bataille d'Orthez : passage de l'armée de Soult à Sault-de-Navailles (après-midi et soirée du 27 février 1814), par Jean-René SAINT-MACARY, page 269

- La découverte de la maison de naissance d'Arnaud Jean de Peyré, comte de Tréville, capitaine des mousquetaires (1598-1672), par Marc LE CHANONY, page 275
- 1944 : l'engrenage actes de résistance-représailles, page 279
- Bibliographie béarnaise 2013, par Valérie CHAMPETIER DE RIBES et Jean-François SAGET, page 281
- Travaux universitaires 2013, page 293
- Ouvrages et travaux, page 295
- Du côté des associations soeurs, page 305
Vie de l’association

- In memoriam : Lucienne Couet-Lannes, par Pierre PEYRE, page 309
– Le carnet
de la SSLA, page 312
– Éphémérides 2014, page 313
– Conférences, page 315
– Concours Jeune chercheur 2013, page 320
- Autres activités, page 321
– Excursion, page 323

Résumé des articles:

Jean-Claude LASSEGUES et Isabelle MONART
Les stèles funéraires discoïdales de Lacommande 
L’ancien cimetière de Lacommande jouxte un hôpital et une église du xiie?siècle, témoins d’un élément du réseau de Sainte-Christine-du-Somport sur le versant nord des Pyrénées. Il contient une collection, unique en Béarn, d’une cinquantaine de stèles funéraires discoïdales. Ces stèles furent installées sur l’emplacement d’un ancien cloître entre la Réforme et la Révolution, du temps où les barnabites géraient la commanderie d’Aubertin. Leur origine reste mystérieuse, même si les inscriptions qu’elles portent concernent essentiellement des habitants du lieu. Un inventaire est établi afin de pouvoir comparer les stèles de Lacommande avec celles qui ont été identifiées en Europe de l’Ouest. Cet inventaire révèle qu’il est urgent de les préserver d’une dégradation inexorable.

Cindy PEDELABORDE
D’Apollon au Roi-Soleil. La dynastie Bourbon de l’ombre à la magnificence
Le 23 février 1653, le jeune souverain Louis?XIV offre à sa cour l’une des plus célèbres pages musicales de son temps, composée par le non moins célèbre Jean-Baptiste Lully : le Ballet de la Nuit. Vêtu en soleil levant, le roi y fait l’une de ses plus prestigieuses entrées. À travers l’allégorie du Soleil triomphant, la figure de Louis?XIV en monarque absolu s’impose dès lors dans l’imaginaire collectif. Jamais monarque ne connut plus prestigieux rayonnement. D’autres souverains permirent néanmoins à la France de briller et se parèrent des flammèches et de l’étincelante dorure du soleil. Ne peut-on en effet retrouver dans la démarche de ce jeune souverain une continuité avec les divertissements musicaux par raison d’État, qui furent développés sous ses prédécesseurs, et la nécessité qui était la leur d’asseoir leur autorité par ce biais ? Car, comme l’énonce Paul Mironneau, bien que dans un autre contexte, il n’est pas de génération spontanée et il convient très certainement de rechercher dans les règnes antérieurs l’essence de l’idéologie associée au spectacle de cour le plus représentatif du Grand Siècle français, reflet également d’une tradition remontant à 1581 : le ballet de cour.

Jacques STAES
Lettres de soldats béarnais de la Révolution et du Premier Empire
Cet article est la suite de celui publié dans le numéro précédent (no 40) de la présente Revue. De nouvelles lettres y sont présentées. Quatre ont été adressées à sa famille, entre 1799 et 1808, par Raymond Penne, originaire de Coarraze, qui, nommé général en 1811, fut tué près de Waterloo le 19 juin 1815. Quinze lettres sont dues à Bernard Demonts, natif de Tarbes, qui passa une grande partie de sa jeunesse au château de Beyrie-en-Béarn près de Lescar et termina sa carrière militaire comme maréchal de camp. Adressées à sa famille depuis l’Italie (essentiellement depuis le royaume de Naples) entre le 10 janvier 1806 et le 15 août 1807, elles évoquent de façon détaillée les opérations militaires auxquelles il participe, ainsi que sa vie quotidienne. Récemment « retrouvées », elles viennent compléter un ensemble de lettres du même auteur publiées en 1925 par l’abbé Clergeac.

Marc LE CHANONY
Hommage au chanoine Laborde : des maisons et des hommes

Une généalogie n’est pas simple à expliquer et surtout à visualiser si l’on se restreint à une suite de noms et de prénoms. Par contre, elle est plus facile à apprécier quand on peut visualiser des lieux de vie et créer ainsi un lien entre des maisons et des hommes. La difficulté réside dans le fait que la famille du chanoine Laborde était constituée de métayers de père en fils sur plusieurs générations et se déplaçait au gré des contrats. En me basant sur quelques actes de métayage et sur des sources cadastrales, j’ai essayé d’amener un éclairage différent sur une pratique qui a disparu depuis peu de nos campagnes, mais qui a pu perdurer sous d’autres formes dans quelques endroits. Il était surtout intéressant de connaître l’histoire d’une famille relativement modeste qui a réussi à acheter un petit bien et, en bon gestionnaire, à le faire croître.

Jeanne-Marie LARSEN, Pierre TAUZIA et Benoît CURSENTE
Août 1914 : l’agenda interrompu de Pierre Journade, paysan de Vielleségure
Est ici publié, présenté et mis en contexte, l’agenda de l’année 1914 tenu par Pierre Journade, paysan de Vielleségure. On y découvre au jour le jour les occupations paisibles et les préoccupations ordinaires d’un petit propriétaire exploitant. Le 1er août, il est noté que le tocsin du village a retenti. Le 4 août, l’héritier de la maison part pour le front d’où il ne reviendra pas. Passé le 16 août, Pierre Journade cesse de tenir son agenda. Comme la fin d'un monde.

Marc DOUCET
Moines de Belloc à la guerre de 1914-1918
Les moines de Belloc, alors en exil suite à la loi de 1901, sont rentrés en France à la mobilisation du 2 août 1914. Ceux d’entre eux qui étaient missionnaires en Argentine ou dans l’Oklahoma furent insoumis, sauf deux. Leur âge moyen fait qu’on les trouve surtout dans la territoriale (les 34-48 ans) et leur état d’ecclésiastique fait qu’ils sont surtout affectés au service auxiliaire de santé. Les combattants : dans les premiers mois, au Chemin des Dames, un est fait prisonnier, un est blessé et deux sont tués ; un autre est tué dans le Pas-de-Calais, un autre est fait prisonnier ; les autres s’en tireront dans la Somme, à Verdun… Finalement, un échantillon petit, mais assez représentatif d’une population basco-béarnaise et landaise qui a fait son devoir de Français.

Isabelle CROIZIER VARILLON
L’art sacré en Béarn dans la période de l’entre-deux-guerres : une ouverture prudente à la modernité

Durant la période de l’entre-deux-guerres, sous l’impulsion d’une Église conquérante et plus sociale marquée par les chantiers parisiens du cardinal Verdier, le Béarn, dans le diocèse de Bayonne, se dota de nouvelles constructions d’églises qui offrirent aux artistes la possibilité de renouveler le langage de l’art sacré. Stimulés par un épiscopat militant et un clergé perméable aux idées nouvelles, architectes, peintres, sculpteurs, verriers, céramistes ou orfèvres s’aventurèrent dès lors, avec prudence ou audace, sur la voie de la modernité. L’émulation qui les anima permit l’émergence d’artistes locaux qui, souvent avec talent et une profonde spiritualité, révélèrent un savoir-faire au fait des innovations techniques et stylistiques de l’époque. L’intérêt artistique de cette production permet d’inscrire le Béarn dans l’esprit du renouveau de l’art sacré dans l’entre-deux-guerres.

Bernard BOCQUENET
France-Pyrénées, un quotidien au service du régime de Vichy (2e?partie)

En signant l’accord de janvier 1943 avec le secrétariat d’État à l’Information, France-Pyrénées s’engage à soutenir plus ferment la politique du gouvernement de Vichy. À la fin de l’année, le censeur régional entre en guerre ouverte avec la direction du journal et les deux éditorialistes beaucoup trop attentistes et sur la réserve. Les incidents liés au contrôle du journal, très largement amplifiés par le censeur, se multiplient. Henry Peyré demande la révocation de Maurice Icart et l’exclusion du journal du contrat collectif. Il obtient finalement gain de cause, France-Pyrénées est exclu de l’accord en janvier 1944 et Maurice Icart est éliminé au profit de Léon Franchomme, victime d’une cabale interne. Jusqu’à la Libération, le quotidien rentre dans le rang et se soumet pus facilement aux directives de la censure. Il est réintégré dans l’accord en mai 1944 malgré l’opposition du censeur régional. Après étude des éditoriaux, la cour de justice des Basses-Pyrénées condamne France-Pyrénées pour collaboration. Le quotidien créé en novembre 1940 disparaît définitivement.

Jean-Loup d’HONDT
Zoologistes béarnais

Évocation du souvenir des quelques zoologistes français natifs du Béarn ou qui y ont plus ou moins longuement séjourné, pour différentes raisons, au cours de leur vie.

Ricardo SAEZ
De l’oubli à la mémoire : Bertrand d’Astorg (Pau 1913-Paris 1988)

Le présent article se propose de tirer de l’oubli la figure de Bertrand d’Astorg, poète, essayiste, romancier et critique littéraire, né à Pau le 7 novembre 1913 et décédé à Paris le 21 octobre 1988. Pour ce faire, il a paru de bonne méthode d’articuler en trois moments cette étude. Aussi seront successivement abordées les origines familiales, l’enfance et l’adolescence paloises de l’auteur, ainsi que l’amitié indéfectible contractée à l’égard de Pierre Emmanuel. Cette première partie est prolongée par les années de formation, à Toulouse tout d’abord, à Paris ensuite. C’est au cours de cette période, comprise entre 1930 et 1940, que Bertrand d’Astorg fait son éducation politique et littéraire qui sera déterminante. Celle-ci sera nourrie et élargie par des rencontres marquantes au rang desquelles on trouve la présence d’Emmanuel Mounier et du groupe Esprit, mais également les influences d’Albert Béguin et du fondateur des éditions du Seuil, l’abbé Jean Plaquevent, qui vécut dans la capitale du Béarn de 1925 à 1939. Parallèlement, il se lie d’amitié avec Jacques Maritain, Jean Wahl et Jules Supervielle qui l’adoubent et le protègent. Ne pouvant embrasser l’ensemble de la production artistique de Bertrand d’Astorg, il a semblé judicieux de tenter de déchiffrer, dans une troisième partie, l’univers poétique des Élégies, composées entre 1939 et 1945, pour atteindre au cheminement et murmure d’intériorité dont elles portent l’accent, approchant par là le grain d’une écriture savante et poétique dont Bertrand d’Astorg demeure un maître incontesté.

Vous êtes ici : La Revue Revue n°41 - 2014